Résumé

Homme d’Etat, collectionneur, dandy, Khalil-Bey a défrayé la chronique entre 1865 et 1868, à l’apogée du Second Empire. Cet Oriental turco-égyptien, dont le nom ne fut plus, pendant longtemps, qu’une étape dans l’historique de certains tableaux majeurs du XIXe siècle, Le Bain turc d’Ingres ou L’Origine du monde de Courbet, a pourtant joué un rôle capital dans la vie politique de son pays, la Turquie. Séjournant en France, il fut au coeur de la vie parisienne, prenant la suite, dans son appartement du Boulevard des Italiens, du dandy le plus célèbre de la période précédente, Henri Seymour. Collectionneur à la pointe du goût du moment, conseillé dans ses achats par Paul Durand-Ruel, sa rencontre avec Courbet a ouvert un champ nouveau à la peinture du nu et à la peinture en général. Pour établir cette première biographie de Khalil-Bey, l’auteur a puisé aux sources les plus diverses : archives diplomatiques, chroniques mondaines ou mémoires de courtisanes. Son récit documenté se tient à mi-chemin entre la petite histoire et l’Histoire. Ce texte original est suivi du catalogue de la vente de la collection Khalil-Bey dont l’introduction fut écrite par Théophile Gautier.