Deux références viennent enrichir le fonds de Bibliothèque de l’Institut Gustave Courbet. Ce fonds peut être consulté sur :
Bibliothèque – Institut Gustave Courbet (institut-courbet.com)
« Courbet et l’Italie » par Giuseppe Di Natale,
coédition Silvana Editoriale/Musée Courbet.
« Véronèse?! voilà un homme doué de tous les talents, un peintre sans faiblesse et sans exagération, un homme fort et d’aplomb […]?; le Titien et Léonard de Vinci sont des filous. Si l’un de ceux-là revenait au monde et passait par mon atelier, je tirerais le couteau?! […] Quant à M. Raphaël, il a fait sans doute quelques portraits intéressants, mais je ne trouve dans ses tableaux aucune pensée. C’est pour cela sans doute que nos prétendus idéalistes l’adorent. L’idéal?! Oh?! Oh?! Oh?! Ah?! Ah?! Ah?! Quelle balançoire?! Oh?! Oh?! Oh?! Ah?! Ah?! Ah?! » Gustave Courbet cité par Théophile Silvestre, 1856. Toute sa carrière, Gustave Courbet a publiquement rejeté l’art italien, source d’un académisme contre lequel son art était en lutte. Plus intimement, l’artiste a manifesté un intérêt tout autre. L’autodidacte, « élève de la nature », s’est formé devant les œuvres italiennes et sa collection personnelle était entièrement tournée vers l’art italien, contredisant son seul intérêt revendiqué pour l’art flamand et espagnol. L’ambivalence de Courbet obligeait à porter un regard nouveau sur sa relation réelle à l’Italie. À travers cet ouvrage, fruit d’un important travail de recherche et d’analyse, mené entre le « Pays de Courbet » et l’Italie, Giuseppe Di Natale dévoile un sujet inédit, mais pourtant fécond. Permettant de repenser les sources italiennes des œuvres de Courbet et d’approcher sa réception par les artistes italiens au XIXe siècle, cet ouvrage offre aussi une plongée dans la fortune critique importante du maître d’Ornans dans la première moitié du XXe siècle. Au rôle du jeune Roberto Longhi, qui initie le parallèle maintes fois repris entre Courbet et le Caravage, fait écho l’intérêt de Giorgio De Chirico, auteur de la première monographie italienne consacrée au maître d’Ornans. Dans un contexte historique finement retracé, marqué par les guerres et le fascisme, c’est une grande partie de l’Italie intellectuelle et artistique qui se passionne, débat et se confronte autour de l’art de Courbet.
Courbet et l’Italie – Silvana Editoriale
« Gustave Courbet, secret d’une passion » par Luigi Di Poli
Editions Cêtre
« De septembre 1865 à septembre 1868, ce sont trente-six mois qui vont marquer la vie et l’œuvre de Gustave Courbet. Les toiles de cette
période, hors les toiles de commande, sont comme un puzzle qui ne prend son sens définitif que lorsque toutes les pièces sont correctement
assemblées. Courbet et Joanna, Le Cerf et La Mouette, deux noms et une histoire d’amour qui se cache et s’affiche dans une série de
tableaux formant trois séquences. Le peintre, au fil de ces mois, a constitué une « œuvre » énigmatique où les images se répondent et se
complètent au point de constituer un véritable scénario. Les toiles racontent son attrait pour une femme enfin « possédée » sur la toile mais
jamais acquise. En ayant mis au jour cette suite de scènes, la compréhension de l’œuvre et du peintre se fait plus complète comme si une clé
de l’énigme avait été trouvée. »