Institut Gustave Courbet

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De Courbet à Picasso, Musée des Beaux-arts Pouchkine de Moscou

De Courbet à Picasso, Musée des Beaux-arts Pouchkine de Moscou

Résumé

Exposition à la Fondation Gianadda à Martigny (Suisse), du 19 juin au 22 novembre 2009.

Pour la deuxième fois, la Fondation Pierre Gianadda expose des chefs-d’oeuvre du Musée Pouchkine de Moscou. Madame Irina Antonova, directrice de ce musée, sera la commissaire de cet événement qui permettra de faire une balade didactique dans l’histoire de l’art du XIXe et du début du XXe siècles. Cette exposition témoignera du goût rigoureux de quelques collectionneurs prophétiques tels Morosov et Chtchoukine. Ils sont les premiers à s’intéresser à l’art de leur temps. Ils vont à Paris, alors capitale de l’art contemporain et achètent directement leurs oeuvres chez les marchands les plus avant-gardistes.
En 1918, Lénine nationalise les collections privées d’oeuvres d’art. Celles de Morosov et Chtchoukine, après bien des tribulations rejoignent le musée des Beaux-Arts de Moscou, baptisé Pouchkine en 1937.
Une manifestation au titre prometteur : avec Courbet on entre dans la modernité des sujets : les déesses et les scènes historiques sont remplacées par des sujets réalistes l’artiste ne peignant « que ce qu’il voit », son « Chalet à la montagne » de 1874 en est un exemple.
Avec Picasso ce génial créateur, qui bouscule l’histoire de l’art, on inaugure le XXe siècle. Entre ces deux peintres, tout un panel de représentants qui marquent la fin du XIXe s.
Corot, fait de toute la France son atelier de peinture donnant sa valeur au paysage et au pouvoir simplificateur de la lumière. Ses « Meules de foins » de 1865, annoncent un sujet cher à Monet quelques années plus tard. Grand amateur d’opéra, Degas, accède en 1872 au foyer de la danse, où il peut traquer l’intimité des danseuses. « Ces prêtresses de la grâce » deviennent le sujet principal de ces oeuvres dont la « Danseuse posant pour un photographe » de 1875. « La Montagne Sainte-Victoire, vue de Valcros » de 1878 témoigne de la passion de Cézanne pour la région d’Aix, à la recherche de motifs qu’il connaît depuis l’enfance.
1890 : date de la mort de Van Gogh. « C’est inutile, la tristesse durera toute la vie », tristesse que l’on ressent dans ce tableau : « La cour de prison », où accablés par leur destin, les prisonniers défilent en formant un cercle qui semble inextricable et rappelle le destin dramatique de Van Gogh. Le « Paysage aux paons » 1892, peint par Gauguin lors de sa première période tahitienne affiche des coloris somptueux et une évocation poétique de son environnement.
« Nymphéas blancs » 1899, de Monet rappelle l’émotion de l’artiste de Giverny pour ces fleurs dont il a si bien exalté la beauté presque céleste. Matisse avait toutes les faveurs de Chtchoukine. Avec les « Capucines à la danse », 1912, la concision de la ligne ramenée à l’essentiel exprime le rythme et la musicalité. Avec ces toiles des plus grands maîtres accrochées aux cimaises de la Fondation, nul doute, qu’il s’agira à nouveau d’un de ces moments privilégiés qui fera la joie des visiteurs.
Antoinette de Wolff-Simonetta
Le commissariat de l’exposition est assuré par Mme Irina Antonova, directrice du Musée Pouchkine, Moscou.

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