Réalisme, la symphonie des contraires
Exposition à la Fondation Arnaud à Lens (Suisse), du 20 décembre 2014 au 19 avril 2015.
Prêt de deux œuvres de Gustave Courbet (collection de l’Institut Courbet)
La symphonie des contraires
20 décembre 2014 — 19 avril 2015
Consacrée au divisionnisme, la première exposition d’hiver de la Fondation Pierre Arnaud a montré que des peintres rattachés à un même courant exploraient des manières de peindre individuelles et uniques. La deuxième exposition de ce cycle présente les multiples facettes du réalisme, qui se définit comme une nébuleuse de courants parfois contradictoires.
A chaque fois qu’on l’évoque, on lui adjoint des épithètes : réalisme poétique, réalisme social, réalisme, idéalisé, réalisme allégorique, réalisme engagé, réalisme utopique, … Dans une période marquée par l’opposition entre le romantisme et le classicisme, le réalisme ouvre une nouvelle voie en évoquant la réalité sans idéalisation et en abordant des thématiques politiques ou sociales.
Réalisme ne signifie pas forcément pour autant mimétisme. On ne s’efforce pas d’imiter servilement la nature, mais, selon le mot de Gustave Courbet, figure emblématique du mouvement, on souhaite « traduire les mœurs, les idées, l’aspect de son époque […] en faisant ressortir sa propre individualité ».
L’enjeu de l’exposition est de montrer l’ambivalence fondamentale du réalisme pictural qui oscille sans cesse entre idéalisme et naturalisme, contestation et réaction, modernité et mélancolie, scène de genre et genre historique. Des œuvres de Gustave Courbet, Ernest Biéler, Albert Chavaz, Rudolf Schlichter, Mario Sironi, Gustave Jeanneret ou encore André Derain illustreront les différentes tonalités de ce mouvement protéiforme