Institut Gustave Courbet

Association des amis de Courbet et du Musée

Page 14 sur 75

Carine Joly, nouveau conservateur de l’Institut Courbet

L’Assemblée générale de l’Institut Courbet réunie le 19 juin 2021 a nommé Carine Joly au poste de Conservateur de l’Institut Courbet, elle prend ainsi la succession officielle de Jean-Jacques Fernier qui avait toujours souhaité cette promotion.

Carine Joly a été l’adjointe de Jean-Jacques Fernier depuis l’année 2000 en l’assistant d’abord au Musée Courbet puis à l’Institut Gustave Courbet.

Elle a assuré entre autres les co-commissariats des expositions suivantes : Les graveurs de Gustave Courbet (Musée Courbet, 2011), Le retour de la conférence, un tableau disparu (Musée Courbet, 2015), Courbet / Clergue, rencontre photographique (Musée Courbet, 2016), Gustave Courbet s’invite chez Lansyer (Musée/Maison Lansyer, Loches, 2016), Gustave Courbet et la nature, regards croisés (Centre d’art contemporain, Abbaye d’Auberive, 2016), Gustave Courbet, une histoire intime (musée de l’Échevinage à Saintes 2019), Courbet / Isabey, le peintre et l’architecte (Ferme de Flagey 2019). Gustave Courbet, l'école de la nature (Musée de l'abbaye, Saint Claude)

Depuis 1996 ses recherches et ses écrits portent sur l’œuvre de Gustave Courbet, sur celles de ses élèves et aussi sur l’art du XIXe siècle.

Elle anime également les publications de l’Institut Gustave Courbet notamment le bulletin annuel de l’IGC et est à l’initiative de la malette pédagogique « Courbet au tableau » pour les jeunes lecteurs.

Dans le cadre du bicentenaire de la naissance de Courbet, elle a transcrit et coordonné la diffusion des lettres détenues dans les collections de l’Institut en co-édition avec les Editions du Sekoya.

Entretien avec Carine Joly. Propos recueillis par Nathalie Jungerman | Fondation la Poste

Nous lui souhaitons de continuer de faire rayonner comme Jean-Jacques Fernier l’œuvre du Maître du Réalisme.

Deux nouveaux administrateurs franc-comtois

Lors de notre Assemblée générale du 19 juin 2021, nous avons eu le plaisir d’accueillir deux nouveaux administrateurs franc-comtois au sein du Conseil d’administration de l’Institut Gustave Courbet.

Jean-Marie BINETRUY, né à Villers-le-Lac

 Professeur de Lettres

Maire de Morteau (1995/2002),

Député du Doubs (2002/2012)

Loïc LAPORTE, né à PONTARLIER

Président de l’association Costumes et Patrimoine à Ornans

Vice-Président de Pays Ornans-Patrimoine

Bienvenue à tous deux.

Courbet / Picasso, Révolutions à partir d’aujourd’hui au Musée Courbet

« Un jour, vint un homme qui affirma : "Je ne veux pas peindre des
anges, parce que je n’en ai jamais vu." C’était Courbet. Il préférait
représenter deux jeunes filles étendues sur les berges de la Seine.
Il emmena ses modèles en plein air et les peignit. […] Courbet a
tourné une page et lancé la peinture vers cette nouvelle direction
qu’elle suivit pendant des années. »

Pablo Picasso


Dans ce témoignage à Françoise Gilot, sa compagne d’alors, Pablo Picasso attribue à Gustave Courbet la paternité de l’art moderne et du mouvement qui aurait radicalement bouleversé les codes de la représentation, de
l’impressionnisme jusqu’au cubisme et ses suites. Cette place majeure interroge, tant Courbet reste une figure peu étudiée du Panthéon personnel de Picasso. Pourtant, le jeune peintre catalan découvre tôt la peinture du maître d’Ornans, dès son arrivée à Paris en octobre 1900, à l’occasion de l’Exposition centennale de l’art français lors de l’Exposition universelle. Courbet s’immisce par la suite chez Picasso doublement à la fin des années 40, par la réinterprétation des Demoiselles des bords de la Seine, ainsi que par l’achat pour sa collection personnelle de l’étonnante Tête de chamois, bête à cornes rappelant le bestiaire picassien.

Les liens entre ces deux figures révolutionnaires de l’art apparaissent étroits et féconds. Courbet et Picasso se rejoignent, en particulier dans leur rapport au passé comme source de la modernité, dans leur sensibilité à leur temps et leur engagement politique, ou encore dans leur réflexion commune autour du nu féminin comme vecteur de leur révolution picturale.

Grâce aux prêts du Petit-Palais de Paris et du Kunstmuseum Basel, l’exposition réunira les deux versions des Demoiselles des bords de la Seine, l’originale de Courbet et la « réécriture » de Picasso, permettant de réinterroger ce dialogue de peintre à peintre. Cette rencontre inédite vise, au-delà de la filiation réelle entre ces deux créateurs, indépendants d’esprit, à mettre en lumière ce compagnonnage.

L’exposition Courbet-Picasso, révolutions !, dont le commissariat scientifique est assuré par l’historien de l’art Thierry Savatier, réunit plus d’une soixantaine d’œuvres des deux artistes (huile sur toile, arts graphiques, lithographies, gravures, ouvrages et moulages), prêts de grandes institutions, l’Etablissement public du Musée d’Orsay et de l’Orangerie de Paris, des Musées Picasso de Paris et de Barcelone, ainsi que celui du Petit-Palais (Paris) et du Kunstmuseum Basel.
L’exposition est accompagnée d’une publication richement illustrée, bénéficiant des essais de Stéphane Guégan, conservateur du Musée d’Orsay, Yves Sarfati, psychanalyste, Thierry Savatier, historien de l’art et commissaire scientifique de l’exposition et Thomas Schlesser, directeur de la Fondation Hartung-Bergman.

Dans le cadre de cette exposition exceptionnelle, l'Institut Gustave Courbet a prêté au Musée d'Ornans la très belle sculpture de la Dame à la mouette réalisée par Gustave Courbet alors qu'il était en exil en Suisse ainsi que les échanges de correspondances entre George Besson à Kahnweiler, marchand de Picasso au sujet du soutien demandé à Picasso en vue de l'acquisition de la Maison natale de Gustave Courbet à Ornans. Un article de Carine Joly, Conservateur de l'Institut, détaille cette correspondance à la lueur des découvertes récentes faites par Thierry Savatier, commissaire scientifique de l'exposition. Nous reviendrons sur ce sujet dans un prochain article.

Renseignements : Accueil - Musée Courbet (musee-courbet.fr)

Il y a 100 ans, la pose d’une plaque commémorative sur la Maison natale de Gustave Courbet

Nous sommes heureux de partager avec vous cet article publié dans le supplément de L'Est Républicain du 27 juin 2021 et concernant la pose de la plaque sur la maison natale de l'artiste à Ornans. Merci à Bernard Huot-Marchand de nous avoir transmis ce document.

Nous aurons l'occasion de développer ce sujet dans notre prochaine publication dédiée à la réhabilitation de Gustave Courbet par un article de Philippe Pillot "Une plaque pour Courbet".

A paraître décembre 2021 : "Courbet réhabilité / Courbet reconsidéré", La Tour-de-Peilz / Ornans, Le Retour au pays, tome 1.

Gustave Courbet, l’école de la nature au Musée de l’abbaye de Saint Claude

Il est toujours temps de venir découvrir l'exposition "Gustave Courbet, l'école de la nature" au Musée de l'abbaye de Saint Claude qui sera bientôt complétée par un nouvel accrochage "Gustave Courbet et la colonne Vendôme", en commémoration des 150 ans de la chute de la colonne.

Voici quelques photographies des salles de l'exposition temporaire.

Pour tout renseignement :

Musée de l'Abbaye - donations Guy Bardone - René Genis (museedelabbaye.fr)